Je ne sais pas si je vous ai déjà parlé de Jean-Pierre, un de mes potes. Non ? tant mieux alors. C'est au coin du bistrot que nous nous sommes retrouvés lui et moi, il y a quelques semaines, non pas pour "tailler" une fois n'est pas coutume mais pour discuter de nous, de nos vies, loin de ce tumulte de nos jobs respectifs.

Je connais Jean-Pierre depuis de longues années, je suis au courant de sa vie de famille totalement bien rangée, avec femme norvégienne et deux enfants remarquablement élevés, très brillants. Lui-même Jean-Pierre est ce qu'on appelle un type bien, journaliste de renom, proche de la soixantaine, installé dans le plus bel arrondissement de notre capitale et d'une simplicité touchante. Doté d'un grand sens de l'humour, il ne se prend pas au sérieux. Bref, un rare ami à moi qui soit journaliste. Pour ceux qui ne suivent pas, ça veut dire que j'accepte de le voir et de déjeuner ou diner avec lui et qu'on est capables de parler d'autre chose que du boulot et de cette sacro sainte télé pour laquelle il travaille. Cela veut dire également qu'il ne s'est jamais servi de son physique reconnaissable pour se faire inviter dans les restos qu'il fréquente, même pas un apéro, non, parce qu'en plus cet homme ne boit pas ... d'alcool. Je sais ce que vous pensez et vous avez raison, je bois pour lui. Cela sous entend également qu'il ne sent pas supérieur à moi au prétexte qu'il trimballe dans sa poche depuis plus de 25 ans, une carte plastifiée bleu blanc rouge qui lui ouvre bien des portes. C'est pour ça qu'il est mon ami. Bref, venons en aux faits. La dernière fois que nous nous sommes accoudés sur le zinc, nous avons parlé famille. Parce que cela nous faisait du bien à tous les deux.

Il évoqua son père, parti trop tôt, sa maman élevant seule ses deux garçons. Beaucoup d'argent, beaucoup de biens immobiliers. Son frère Philippe et lui à peine majeurs et déjà à l'abri du moindre souci financier. Alors que Jean-Pierre avait un physique quelconque, Philippe lui était d'une beauté rare. Une vraie ressemblance avec Alain Delon, jeune je précise. Il termina brillamment ses études de médecine et devint un grand chirurgien. Il fit un mariage d'amour avec une magnifique blonde, et eut trois enfants. Il possèdait une maison dans le 16ème, une villa à Saint Tropez, un appartement à Deauville, un à Mégève, pilotait trois bolides différents. Enfin tout ce que vous et moi on rêverait sans doute d'avoir si on jouait au Loto. De son côté Jean-Pierre avait une vie mouvementée de par son métier mais simple, son mariage bien que tardif est une réussite.

Les années passèrent formidablement pour les deux frangins qui se retrouvaient régulièrement chez leur maman pour les repas de fête ou de famille. Puis la quarantaine approcha, et Philippe commença à s'ennuyer dans son foyer. Alors il prit un peu le large, rentrant moins souvent le soir, puis le week end, il délaissa sa femme et ses enfants. Celle-ci demanda le divorce, ce qu'il accepta volontiers. Jean-Pierre ne comprit pas mais épaula tant bien que mal ce frère qu'il sentait partir à la dérive. Il  pensa que, comme pas mal d'hommes, il avait voulu connaître d'autres aventures. Mais il était loin de la vérité. Philippe décida de laisser la maison parisienne à son épouse et de revendre le reste de la totalité de ses biens. Ces sommes extravagantes revinrent donc à sa femme et ses enfants, Philippe ne conserva rien.

Vous me direz, quelle belle histoire mais banale non ? Je mourais d'envie de savoir pourquoi Jean-Pierre me racontait tout cela dans le détail, le connaissant il y avait forcément une chute à laquelle je ne m'attendais pas. Il reprit son récit m'expliquant qu'il proposa à son frère de venir s'installer chez lui. Mais ce n'était absolument pas l'intention de Philippe qui lui fit comprendre qu'il avait tout simplement besoin de changer de vie : il avait acheté une toile de tente, vous savez celle qu'on jette en l'air et qui d'un coup de baguette magique s'ouvre toute seule comme un parapluie, et partait s'installer dans les bois.

Je tentais de prendre ma figure des grands jours, celle où rien ne transpire sur l'état d'excitation de mes neurones, je gardais la bouche fermée mais n'avais qu'un souhait, lui poser la question qui tue : "ton frère a-t-il pêté les plombs ?" et aussi "pourquoi ne m'en as tu jamais parlé avant ?" "Non, mon frère a seulement pris un virage à 90 degrés"." Mais que fait-il dans les bois ?" "ll médite, enfin ça c'était encore le cas il y a 5 ans, maintenant il erre, pieds nus." Je m'entends encore lui dire "pieds nus?, comment ça ? il marche toute la journée pieds nus? " "oui et il voyage en France"." il y a 3 ans, nous étions partis en vacances dans le sud et nous savions qu'il était dans le coin, nous l'avons retrouvé et voulions l'inviter au resto ce qu'il a refusé, nous avons alors fait l'inverse, nous avons rejoint son campement et partagé son repas".

Je n'en revenais pas, les costumes Smalto, les chaussures Kenzo avaient laissé place à ... quasi rien. Et alors ? Jean-Pierre me fit comprendre qu'il avait fini par admettre cette situation mais que durant 3 ou 4 ans il ne pouvait en parler, ce qui n'était hélas pas le cas de sa mère qui ne s'en remit jamais. Nous avons fini notre déjeuner sur ces mots. En le quittant, j'étais bouleversée. Comment un truc pareil est-il possible ?

En tout cas, je vous rassure cela ne m'arrivera pas, je suis incapable de remettre en place ces foutues tentes de camping dans leur sac...

Avec mon George, on a avalé une série d'outre-atlantique, Big Love. C'est l'histoire d'une famille polygame, très croyante et pratiquante de sa religion. A l'origine des Mormons. Je ne vais pas vous raconter tout, quoi que. Des gens presque bien sous tout rapport. Une famille quasi-ordinaire, si ce n'est que le mari a 3 femmes et donc 3 maisons mitoyennes.

L'histoire pourrait être somme toute des plus simples, mais il n'en est rien. En cause, les caractères totalement différents des 3 "soeurs-épouses". La première, l'officielle juridiquement, est la parfaite maîtresse de maison, d'école, bien sous tout rapport (comprendra qui voudra), la seconde est la plus secouée, élevée dans une secte où les mariages ont lieu au sein de la même famille, elle a décidé de fuir son père, son frère, sa mère pour tomber dans les bras de Mr Polygame, elle a une vraie addiction avec l'argent et dépense sans compter. La dernière enfin, la plus jeune, est la fraîche écervelée, rien dans le citron. Quant au héros, c'est le gentil pourri de cette belle famille. Bref, tout ce petit monde vit ensemble, fait des enfants, les élève et tout se passe relativement bien. Enfin surtout, pour le mec parce que pour lui, c'est tout benef !

Voilà. Pourquoi je vous raconte tout ça moi ? Surtout après une si longue absence, vous allez vous dire que je me fiche de vous, que j'exagère, pire, vous ne lirez même pas jusqu'au bout. Ben voilà, c'est dingue mais parmi les 3 soeurs-épouses, celle qui m'attire le plus, c'est la seconde. Allez savoir pourquoi. Non, sisters qui lirez peut-être ce billet, n'y voyez aucun rapport ni raccourci avec ma position dans notre fratrie. Et pourtant c'est comme ça, elle commet bien des erreurs sans doute pour exister tout simplement et se faire une place entre deux autres épouses. Alors, évidemment ce ne serait pas une super série, si ... tout ne tournait pas à la catastrophe, et si tout ne se cassait pas la figure dans cette famille où pourtant tout est "équilibré".

Mon George doit se demander également ce qui m'arrive. Avoir fait le choix d'un break dans mes activités internautiques, pour revenir avec ça. Un billet sur la polygamie, y aurait-il un lien avec notre vie ??? Pas d'inquiétude, en tout cas pas de mon côté, je vois difficilement comment je pourrais me couper ou me découper en 4, 6 , 8 ... Et puis la maison serait trop petite. Il n'est pas question que je restreigne l'espace vital de mon chien pour une soeur-épouse, hors de question.

Rien de tout ça, et je n'ai pas de réponse si ce n'est que la polygamie, c'est juste quelque chose d'officiel, parce que les doubles vies ou les triple vies ça existe toujours de nos jours. En même temps, c'est toujours les mecs qui en tirent la meilleure part et sans jeu de mots. Un lit différent chaque soir, chaque semaine ou chaque week end, des discussions différentes selon la personne avec qui ils sont à l'instant T, des endroits divers ... bref que du bonheur pour le mec. Où ça commence à se corser c'est quand les femmes commencent à se liguer contre l'Homme. Là c'est le début de la fin pour lui. Et ça arrive aussi de nos jours.

Non, en regardant cette série, je me suis dit que ma vie était bien plus simple, limpide et tellement riche. Riche d'être entourée de ma famille, de mes amis. Equilibrée. Je dois avouer que mon George y est pour beaucoup et que pour rien au monde, je ne changerai cela. J'ai pensé que ce blog faisait partie de mon équilibre. Que vos remarques me permettaient de créer, d'avancer. Que je ne pouvais pas laisser cet endroit à l'abandon. Finalement une mixture de ces quelques pensées  m'ont reboostées. Vos petits messages via blog ou mail m'ont fait tellement de bien !!! Alors si vous me dites Love ou Big Love, je réponds sans hésiter Big Love !!!

Bon alors là je vous préviens tout de suite, je m'adresse aux scientifiques ou tout du moins à celles et ceux qui ont de l'expérience. Voilà, je voudrais savoir si pour nous aussi les femmes, le démon de midi se réveille un jour ?
Ben oui, ça y est : à la lecture de la première phrase j'ai déjà perdu tous mes lecteurs. Hommes. Alors si vous avez lu jusqu'ici, NE PARTEZ PAS ! car vous pourrez également m'aider.

Je ne suis pas féministe loin de là, mais j'avoue, que les années passant, cette égalité là, j'aimerais bien qu'elle existe. Autour de moi, j'ai souvent entendu c'est la crise de la quarantaine que veux-tu, il s'éclate en passant un cap. Puis plus tard c'était il n'accepte pas de vieillir alors il essaie de voir s'il peut encore plaire auprès des plus jeunes. Ouais, bof, comme si passer un cap pouvait cautionner la soudaine attirance de certains pour la chair encore fraîche. Heureusement que mon George il est pas comme ça. J'aurais pas pu supporter. Et c'est là que ça m'a pris. Si tout à coup il lui venait à l' idée d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs, pourrais-je en faire autant ???

Devant cette question existentielle, j'ai réuni quelques copines et leur ai soumis la question du jour. A part me dire, pour me venger ouais ! et je prendrais un jeune aussi, à part ça rien. Même celles qui supportent leur moitié depuis trop longtemps, rien. Pas d'envie. Même si des occasions se sont présentées que nenni, pas le moindre désir. Bon d'accord mon sondage n'était peut-être pas exhaustif car mes copines sont avant tout des épouses fidèles dévouées. Mais quand même !!! Alors à quel âge ça nous prend nous ??? Ne me dites pas qu'il faut attendre 60 ans pour connaitre le démon de midi !!! Parce que si c'est ça je vais être obligée de recourir au catalogue par correspondance.

Franchement moi, je les envie les mecs, vivre ça, ça doit être jouissif. Sortir de la routine, du train train. Quitter leurs charentaises pour enfiler des pompes profilées. Oublier les plats mitonnés pour s'adonner aux joies du régime protéiné. Chouette, vivement que ça nous prenne, qu'on perde allègrement nos kilos superflus. Ma copine Hortense, récente plaquée, m'a confié qu'en moins de deux jours, son mari s'était transformé. Méconnaissable. Lui qui rechignait pour accomplir 10% de travaux ménagers, étaient prêts à en faire 50% chez sa jeune nana. Ce qui me rassure dans tout ça, c'est qu'Hortense au bout de quelques mois, elle a fini par vivre très bien tout ça, même très très bien. Même que lorsque son mari a voulu rentrer un jour, une fois que le soufflé était retombé, elle ne lui a pas ouvert la porte. Ben oui, au bout de quelques mois, elle s'était retrouvée dans les bras d'un jeune homme, en pleine force de l'âge : mieux qu'un abonnement en salle de gymn m'a-t-elle confiée.

Enfin heureusement ce n'est pas pour moi tout ça mais il est bon de savoir que les femmes aussi peuvent connaître ce chambardement et comme me l'avait suggéré Hortense, j'ai regardé le film Le Démon de Midi. Je me suis mise dans la peau du personnage principal, la femme de 40 ans plaquée pour une jeunette de 25. Aucun rapport avec moi, ça c'est sûr. A sa place, je le passais par la fenêtre, pleurais toutes les larmes de mon corps, le cocufiais sur place. Ben oui, pas de raisons de se laisser abattre. Non, ça aucun risque que je sois comme Nanou l'héroïne du film, non vraiment aucun risque...

Plus les années passent, plus j'ai droit aux mêmes réflexions : pourquoi aller tous les ans aux US ? Comme si moi d'abord, je donnais un avis à chacun sur sa destination de voyage. C'est vrai quoi ! Je ne juge pas Pierre, Paul ou Jacques sur ses envies d'aller retrouver tous les parisiens sur la Côte, en prenant un malin plaisir à se coller les serviettes sur la plage. Non vraiment pas mon genre. Quoi que.

Alors pour faire court : je m'y sens bien. Bon d'accord, je n'y vis pas l'année, mais je respire. Même avec 40 degrés en moyenne et 65% de taux d'humidité. Comme quoi, tout est relatif. Et si je m'y sens bien, c'est que là-bas, personne ne vous regarde. Je sais il y en a qui vont vite fait faire le raccourci : personne ne prête attention à vous non plus. Et justement si. Tiens par exemple, cet été lorsque je ne m'étais même pas aperçue que j'avais brûlé. Pas un petit coup de soleil, non une grosse brûlure sur le décolleté. Il fallait le faire au bout de 3 semaines de vacances ... Si c'est possible.Sans l'intervention d'une charmante jeune femme et son mari, je ne serais pas dans un état brillant. Ils m'ont alertée. Et devant mon regard étonné leur expliquant que j'étais là depuis 3 semaines et que je reprenais l'avion pour la France dans 5 heures, ils ont eu cette réaction unique : "si tu veux dormir dans l'avion, va acheter un pack de Budweiser, bien glacées, et tu les bois juste avant de monter ...". Bon, on n'a pas tout à fait suivi leurs conseils mais on s'est quand même tapé offert de la bière à l'aéroport et j'ai pu voyager correctement. Comme quoi.

Non, franchement les USA c'est chouette, les américains sont sympas, sauf en Alabama, excuse moi Ariana, mais alors franchement c'est mon seul mauvais souvenir. Ou alors ils sont débilement en dessous de la moyenne dans cet état. A toi de me contredire...Bref, ils sont cool, ils ne vous jugent pas, surtout lorsque vous êtes touristes. Vous pouvez aller vous baigner tout habillé ou pas épilée, aucun problème. Même lorsque nous faisons de drôles de têtes quand ils nous apportent nos assiettes au restau, ils sont imperturbables, surtout en Alabama.

C'est tellement reposant les vacances là bas que l'on peut pousser au bout du service et cette année on a eu droit à ça :

le marchand de glaces! Pour bateaux of course. Sur la photo on a l'impression qu'il est proche du rivage, mais c'est juste une impression, donc on accoste en bateau et le propriétaire vous vend des glaces. Petite précision : le proprio en question est belge. Comme quoi, il y a quelquefois des exceptions. Cela fait une bonne vingtaine d'années, qu'il a tout compris.

Oui, pour répondre aux interrogations, à chaque fois, on découvre des choses étonnantes, et inoubliables, comme lorsqu'on a rencontré ça :

à ne pas confondre avec des chiens, quoi que. On pourrait le croire, le même comportement comme s'ils étaient domestiqués. Alors je précise aussi : ce n'était pas un numéro de cirque, rien n'était prévu. Cela s'est présenté comme ça. Après le marchand de glaces, effectivement on pourrait croire à un gros truc monté. Mais non, c'était tout simplement magique.

Voilà, cette année vous n'aurez pas droit à un résumé de notre road-trip, vous comprendrez certainement pourquoi je suis devenue un peu égoïste en gardant tous ces instants magiques juste pour moi ... et mon George ...

Je ne sais pas si vous êtes du même avis que moi, mais si elle était comme ça la burqa, on se poserait peut-être moins de question non ?

Je blague !!! Parce que moi je vous le dis tout de suite, j'ai failli faire une crise cardiaque tout à l'heure, j'ai rencontré trois  burquawomen au supermarché. Ben oui, elles ont le droit de sortir le dimanche, voyez vous. Alors ça m'a fait un drôle d'effet, parce que d'habitude à la supérette du coin c'est plutôt la cool attitude le week end. Survets et polos. Aujourd'hui c'était donc un peu spécial. Quand elles ont surgi d'un rayon, j'ai eu un instant d'émotion. Je les ai fixées et elles m'ont rendu la pareille et la plus gênée c'était sans doute moi. Je me suis demandée comment elles allaient faire à l'avenir. Parce que je ne sais pas si vous avez entendu les modalités de la future pseudo loi interdisant la burqa, mais elles auront le droit de se balader dans cette tenue, sauf que quand ces femmes pénètreront dans un lieu public, elles seront obligées de la retirer. Cela veut dire métro, bus, Poste, Hôpitaux etc...

On va sans doute être obligés de créer des cabines "Otonla burqa", ou des salles "Changeonsdecostume" et elles vont devoir se munir d'un sac beaucoup plus grand pour trimballer leur rechange. Non vraiment pas pratique. Moi, je souhaite bon courage au chauffeur de bus, qui devra empêcher de monter cette femme si elle n'a pas découvert son visage. Finalement, je leur tire mon chapeau, et sans jeu de mots, car souffrir pour être belle je veux bien mais se cacher du monde entier pour que dalle ... oui, d'accord, vous avez entendu comme moi les témoignages de ces femmes en France qui se disent extrêmement choquées parce que c'est d'elles mêmes et à l'insu de leur plein gré, qu'elles ont choisi d'être camouflées. Oui on y croit. Remarquez cela a quelques avantages. Vous pouvez emprunter le chéquier de votre mère ou de votre soeur, pas danger qu'on contrôle votre identité. Pas obligée de vous pomponner ou de vous épiler, personne n'ira lever votre voile. Oui, et puis réserver son visage et son corps pour le seul homme de la maisonnée c'est un brin romantique non ?

Enfin, on n'arrête pas le progrès. Toutes ces années de combat pour obtenir le droit de vote des femmes en France en 1944 , toutes ces luttes et ces créations d'associations de soutien aux femmes battues et anéanties moralement , toutes ces injonctions devant les tribunaux pour obtenir que les femmes aient les mêmes droits au travail, toutes ces démarches pour que la femme soit libérée et décide elle-même de son corps, tous ces recours pour obtenir d'avoir le choix de la conception de son enfant ... J'ai juste envie de crier très fort quand je vois ces femmes, hurler pour leur dire que la vue de leur habits me ramène des siècles en arrière, qu'on n'a pas fait tout ça pour ça ici. Non on ne s'est pas battues pour régresser. A ceux ou celles qui voudraient me faire croire le contraire, je les préviens de suite : la tâche s'annonce rude ...

A celles et ceux qui n'auraient pas compris le japonais, voici la traduction : j'ai pété les plombs. Comment me direz-vous ? Ben chez nous c'est bien simple, l'électricité elle saute quasi toutes les semaines. C'est pas faute d'habiter à côté, pas loin, même tout près de la divine centrale. Heureusement, mon George c'est le parfait MacGyver du coin, toujours la solution sous la main, et toujours le fusible pas loin. Mais franchement, à force ça devient gonflant.

J'ai juste l'impression que ça arrive quand il n'y a rien de spécial, alors qu'on s'y attend le moins. C'est vrai quoi. D'habitude je n'hésite pas à être la parfaite utilisatrice du maximum d'électricité. Machines à laver, le linge tournant en même temps, gâteau dans le four, décongélation dans le micro-onde,  fer à repasser qui chauffe. Là, rien ne se passe. Ou plutôt, tout fonctionne pour que je puisse ranger, étendre, cuisiner, repasser, bref que je m'éclate pendant tout le week end. Et puis, quand l'envie me prend de me détendre ou de me faire plaisir (en tout bien tout honneur je précise), c'est là que les plombs sautent. Soit au moment où j'utilise mon sèche cheveux qui du coup a grillé, ou que je décide de surfer malencontreusement ... Le pire dans tout ça c'est qu'après toutes ces années, passées à disjoncter hebdomadairement, on ne connait toujours pas la raison.

C'est un peu comme dans la vie de tous les jours me direz-vous. Il nous est tout à fait possible d'accumuler un certain nombre de choses épouvantables et puis tout à coup, on ne sait pas pourquoi, le couvercle de la cocotte saute et on pète les plombs. C'est ce qui a failli m'arriver hier soir. J'ai bien dit failli car grâce à mes cours réguliers de self-contrôle, j'ai réussi à surmonter mon envie irrésistible d'arracher le couvercle de la cocotte. J'ai eu le malheur d'annoncer à ma pré-ado de 13 ans, qui tous les jours me serine vivement que j'ai 14 ans, pour être enfin une vraie ado, j'ai donc eu la délicieuse idée de lui apprendre que ce soir je ne serai pas là. Sa première réaction fut un cri. Pas le cri de mon  adorable boubou chien qui ne sait pas aboyer ni japper, non un cri genre celui de la vache qui vêle. Comment, mais qu'allais-je donc faire ? Je n'avais pas le droit, sans l'avoir prévenue ... Je lui appris que j'allais dîner avec des copines. Sa seconde réaction m'acheva ah, tu vas à un dîner de poufs ?

Là, le couvercle commence juste à frétiller, genre la vapeur n'est pas au stade final et il émet quelques sons. Non c'est juste une réunion entre copines ma chérie, les réunions de poufs c'est d'un autre âge. Inutile de vous dire que le couvercle, il demande juste à décoller. C'est alors qu'avec son aplomb, elle me rétorque, ah tant mieux maman, tu m'as fait peur, j'ai cru qu'en plus à ton âge, t'allais aller en boîte. Bon ben, je le dis tout de suite à mon George il peut me racheter une cocotte minute pour Noël, car la nôtre elle est dans le plafond...

La semaine passée, j'ai eu la grande chance de participer à une après-midi très instructive, l'appellation de ladite formation étant déjà en soi tout un programme : "Le Média Global". Pour ceux que ça intéresse encore de lire ce billet après en avoir découvert le thème, il s'agissait de nous expliquer les difficultés que connaissent les médias aujourd'hui pour évoluer face au marché de la diffusion, s'adapter, innover, utiliser les bons supports au bon moment. Bref, faire passer notre radio dans ce nouveau monde, ou plus exactement ne pas rater le coche. Alors, à l'aide de chiffres, de camemberts, de statistiques et de démonstrations appuyées, ces nouveaux formateurs (au nombre de trois) nous ont fait savoir que l'avenir était là. Le Multimédias, émettre, filmer et diffuser, alors que notre premier métier est de faire de la radio. On n'y peut rien d'après eux, c'est comme ça. Tout le monde filme avec son téléphone portable, tout le monde diffuse grâce à internet, alors on est bien obligés de s'y mettre. A grands coups d'utilisation de mots actuels, podcast, streaming, Twitter, ils ont achevé de convaincre la moitié de l'assemblée. La cerise sur le gâteau, c'est le chiffre officiel et actuel du nombre de "facebookiens" à ce jour : 300 millions. Grâce à tous ces nouveaux produits et toutes ces possibilités, les auditeurs de notre chaîne ont, parait-il, rajeuni de 20 ans. C'est sûr, si visionner la video de Stéphane Guillon s'en prenant à DSK, contribue à fidéliser les jeunes gens, pourquoi se retenir ? Ben oui, d'après eux, les jeunes ne se lassent pas de regarder des videos, alors...

A la fin de la journée, les trois compères, sourires Ultrabright genre smiley qui rigole, ont décidé de nous achever en nous diffusant sur écran géant, la video qui tue. Pour tout commentaire, l'un d'eux nous dit : voici ce que sera demain pour ne pas dire aujourd'hui, les merveilles de la technologie ...

Vous me direz ce que vous en pensez, mais moi je me demande bien si nous n'allons pas nous transformer un de ces jours, plus besoin de langues pour échanger, nous serons devenus des animaux en quelque sorte à moins que nous ne le soyons déjà ...

Lorsque Montana nous a secoués comme des puces pour nous annoncer sa décision de lever le pied de la blogosphère et d'entamer une vie quasi-monacale, je m'étais contentée de hausser les épaules et de lui écrire que si c'était ça, j'allais faire mon billet sur Evelyne Dheliat. Force est de constater que son pied est resté volontairement levé, voici donc la question qui me taraude l'esprit depuis des semaines, des mois, des années,  Evelyne Dheliat a 100 ans non ?

Je ne sais pas pour vous, mais moi j'ai juste la sensation qu'elle a toujours fait partie du décor. Vous me direz, mais non, il y en avait d'autres speakerines, mais la Dheliat elle a une longévité impressionnante ! Elle a traversé les époques et mené sans doute des combats, mais elle est toujours là depuis 40 ans. Ce qui m'a conduite à m'interroger sur son âge.

Car, à force, j'étais sûre qu'elle avait 100 ans même si je me disais qu'avec l'esthétique on pouvait faire de bien belles choses aujourd'hui. Trêve de plaisanterie, elle n'a que ... 61 ans ... Bon c'est vrai, elle doit avoir 2 ou 3 petits secrets qu'elle garde pour elle. Je comprends aisément pourquoi elle en fait fantasmer plus d'un, même que j'en connais qui regardent le journal de la 2 et qui zappe dès que c'est fini pour retrouver la méteo de la belle sur la 1 ... Parce que pour couronner le tout, comme elle fait la pluie et le beau temps, elle ne peut s'empêcher de nous donner de bons conseils pour sauver notre planète. Chaque soir, écoutez-là et vous en saurez un peu plus sur les bons gestes à adopter.

Alors moi j'ai une question à lui poser à Evelyne. Comment fait-elle pour avoir l'air si heureuse de la vie, jamais stressée et avec une plastique irréprochable ? Bon d'accord, elle est chef du service Meteo de la Une, et puis elle fait de la gym du visage, elle a même prêté ses traits pour un bouquin là-dessus mais quand même ! Moi je vous dis,  elle a forcément des défauts qu'on ne voit pas. En fait, ce doit être l'inverse de certaines personnes qui n'ont pas forcément un physique facile mais qui ont une vraie beauté intérieure. Il manquerait plus qu'elle soit dotée de la même beauté intérieure ... Eh bien je me suis renseignée, qu'est-ce que vous croyez ? Aux dernières nouvelles, il paraîtrait qu'en plus, elle est super sympa !

Bref, je comprends mieux pourquoi mon George ne reste pas de glace quand il la voit, alors je n'ai plus qu'à acheter son bouquin, investir dans la même garde robe, rendre visite à mon coiffeur quotidiennement et peut-être que ça le fera. Et puis, je tiens à rassurer mes amies un peu partout sur notre belle planète, lorsque vous reviendrez dans notre beau pays, elle sera toujours là, croyez moi, vous la retrouverez comme si vous l'aviez quittée la veille.

.

Et je parierais même qu'elle sera encore là dans les temps futurs pour nous annoncer ceci :

La meteo du futur
envoyé par mozinor. - Gag, sketch et parodie humouristique en video.

Imaginez qu'un jour, vous vous rendiez compte que vous aviez toujours eu tort. Comment réagiriez-vous ? C'est à peu près ce qu'il m'est arrivé la semaine dernière. J'ai toujours considéré Internet comme un outil, rien de plus. Définitivement contre tous les tchats et autres messageries. Peur de me laisser entraîner vers des rivages lointains. D'autant que maintenant que j'ai mis la main sur mon George, pas question de me laisser perturber. Ben oui, j'en trouverais sûrement pas un deuxième comme lui. Alors, je me verrouille, il n'y a qu'ici que je me laisse approcher.

Bref, samedi dernier j'étais tranquillement dans ma salle de bains, le téléphone portable à portée de mains, au cas où ma fille m'appellerait au secours de son entraînement sportif, la porte ouverte prête à répondre à mon George s'il ne trouvait pas ses chaussettes, quand tout à coup, la sonnette de la porte a retenti. Je hurlais criais pour que quelqu'un puisse y répondre, mais devant le peu de réaction des unes et des autres, mis à part mon adorable petit boubou d'amour petit chien qui lui, s'était précipité à mon secours, imaginant sans doute que c'était l'heure de la promenade, je m'extirpais de ma torpeur la baignoire, enfilais un peignoir, et le cheveu dégoulinant je répondis au facteur qui m'informait qu'il avait un paquet pour ... mon George. Je pris le paquet et le remis directement à l'intéressé, en lui faisant bien comprendre que je commençais à saturer je n'étais pas la préposée aux colis. Il me rétorqua un grand sourire et me dit : je pense que c'est pour toi, ouvre.

Je m'installais pour ouvrir ce beau paquet et là, quelle ne fut pas ma surprise. Un lecteur de ce blog avait créé quelque chose rien que pour moi. Il avait passé du temps. Il avait forcément pensé à moi en le réalisant. Je me suis assise, j'étais très émue. Oui, je savais qu'il était doué, puisque je vais régulièrement sur son blog et commente ses magnifiques tableaux, mais le choix qu'il avait fait était très émouvant. En l'espace de dix secondes, je me suis dit que toutes ces années à dégommer la toile, étaient réduites à néant par le magnifique geste que venait d'accomplir Legio pour moi. Je ne le connaissais même pas, jamais vu, jamais parlé de vive voix. Juste  nos échanges via blogs. Je cherchais mon George du regard pour lui demander comment c'était possible. Il m'expliqua la requête de Legio : faire un tableau pour Nadine pour son anniversaire ...

Alors le voilà :

J'ai été très touchée car ce fut mon cadeau d'anniversaire, je le contemple souvent car j'aime son thème, ses couleurs et sa forme, alors Legio, je voulais juste te dire un très grand Merci du fond de mon coeur et je ne pense pas me tromper en te disant que c'est toi qui a le coeur sur la main ... je t'embrasse.

Y'en a franchement, je vous jure !!! Y'en a même qui s'absentent pendant une bonne partie de l'été et hop, qui ne trouvent rien de mieux que de vous taguer à leur retour ... Bon, ce tag-là, il n'est pas trop pour me déplaire pour deux raisons. La première, c'est qu'il vient de chez Mme Kaliuccia dont j'apprécie les bons billets, la deuxième c'est que le thème me permet de me remémorer mes vacances. Et ça, franchement, ça tombe rudement bien, parce que mes vacances outre-atlantique, je n'y pense jamais ... Alors, je vous donne le sujet du jour : 7 photos et du BLEU ...

A Kissimmee, à côté d'Orlando, il y avait un petit avion dans le ciel qui n'arrêtait pas de faire des dessins et d'écrire, des petits mots,  voici celui saisi au vol ...

Toujours au même endroit, c'était une devanture de magasin, je n'ai pas résisté car Elvis et moi c'est une longue histoire...

Le jour de notre arrivée à Miami, plus précisément Miami Beach, vous pourrez constater et comprendre pourquoi et comment nous sommes à l'aise sur les plages de Floride ...

Bon c'est sûr il existe une grande différence entre la côte Est (Ocean Atlantique) et la côte Ouest, vous n'avez qu'à voir...On n'a même pas triché sur les couleurs, celle-ci est prise de notre lanaï, un matin très tôt ... et nous sommes sur la côte Ouest donc Golfe du Mexique,

J'ai hésité entre le vert et le bleu, ben oui au premier plan l'eau était bleue,  le jour où nous sommes partis pêcher en pleine mer, c'était tout simplement magnifique et avec le soleil, un vrai délice ... un dauphin ... que vous ne verrez pas.

Hélas notre retour vers la France et le décollage de Miami, juste avant l'orage ...

Toujours dans les airs, le lever du jour au dessus de l'Atlantique ...

Je remercie chaleureusement Kaliuccia de m'avoir permis de coucher ces photos sur mon blog, le choix a été difficile car il y a eu du bleu un peu partout durant ce mois de Juillet. Avant de quitter cette page, n'hésitez surtout pas à aller visionner les très belles photos du bleu Corse, c'est ici, parce que vraiment la Corse, ça vaut plus qu'un tag ...